Prévention des incendies de forêt
Les incendies de forêt
ont parcouru 73 000 ha en France en 2003. Les 62 000 ha brûlés en zone méditerranéenne représentent
la surface la plus importante recensée depuis 30 ans. Ce constat s'accompagne d'un bilan humain très
lourd, avec une dizaine de morts et plusieurs centaines de blessés. La Haute-Corse et le Var ont été
les départements les plus touchés.
Pour prévenir d'autres catastrophes, les travaux destinés à limiter l'érosion des sols en zone
incendiée ont été expertisés, puis entrepris, avant les pluies d'automne, avec le soutien des
collectivités territoriales. Un crédit de 2 M€ a été affecté par le ministère de
l'agriculture à la réalisation de travaux de reconstitution de première urgence.
Les préfets sont invités à mettre en place les plans de protection des forêts contre les
incendies qui réunissent tous les aspects liés à la prévention et donnent un cadre cohérent à
l'action publique. Le ministère a prévu un montant d'1 M€ pour faciliter l'élaboration de ces
plans avant la fin 2004.
En matière d'urbanisme, la dynamique des plans de prévention des risques incendie de forêt (PRIF)
a été relancée, sous l'autorité des préfets. Ainsi, 21 nouveaux PPRIF ont été lancés dans
les Alpes-Maritimes et 17 dans le Var.
Le budget du Conservatoire de la forêt méditerranéenne a été conforté à hauteur de 11 M€
pour mettre en place, dès le début de la saison estivale, un dispositif de surveillance et
d'alerte renforcé auquel contribuent plus de 900 personnes. Dans le même temps, le contrôle du débroussaillement
à proximité des habitations a été renforcé avant l'été, avec le concours de l'Office National
des Forêts. Afin de diminuer la vulnérabilité des territoires au feu, grâce à un meilleur
entretien des espaces, des actions de fond seront également entreprises pour assurer le maintien
des activités agricoles et sylvicoles en zone méditerranéenne. Les chartes forestières de
territoire, relevant de l'initiative locale, seront encouragées dans cet objectif.
Les conditions climatiques ont été plutôt favorables dans le Sud-est de la France jusqu'en mai
2004. Celles de juin vont être déterminantes pour la sensibilité au feu, elle même accentuée
par la présence de végétaux morts et secs après l'été 2003. Alors qu'un grand nombre de feux
sont d'origine humaine accidentelle, voire malveillante, il est rappelé qu'une extrême prudence et
une vigilance renforcée s'imposent à tous face au risque de feu de forêt.
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