Débat européen avec le Président de la République:Les vrais enjeux pour l'agriculture française ont été
clairement rappelés
Le débat des jeunes Français avec le Président de la
République a permis de poser en termes clairs et essentiels l'enjeu du
référendum européen pour l'avenir de l'agriculture française.
Le maintien jusqu'en 2013 de l'appui communautaire aux
exploitations de notre pays repose sur un compromis politique obtenu grâce
à l'engagement personnel du Président de la République en 2003, et
rendu possible par le poids européen de notre pays.
Le résultat
n'allait pas de soi. Il n'aurait pas pu être atteint si la France
n'avait pas été perçue comme l'un des pays moteurs de la construction
européenne. Le Président de la République a eu raison de souligner
les risques considérables d'affaiblissement de la France en cas de
rejet du traité constitutionnel, qui marque une nouvelle étape de
notre histoire commune.
Dans une telle hypothèse, souligne Dominique
BUSSEREAU, Ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et
de la ruralité, la France serait la première victime d'une remise en
cause des arbitrages financiers au sein de l'Union à 25.
En effet, alors qu'aujourd'hui nos exploitants reçoivent
10 milliards d'euros d'aides de l'Europe, une majorité de nos
partenaires ne manquerait pas, si les électeurs français leur en
donnaient l'occasion de mettre en question le soutien actuel à
l'agriculture, dans la mesure où ils ont toujours été moins sensibles
que nous à la nécessité d'aider les exploitants.
Pour le monde rural français, le choix est donc clair :
conforter la construction européenne, et maintenir notre appui à
l'agriculture, ou faire un saut extrêmement risqué dans l'inconnu.
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