Les marchés des matières premières agricoles évoluent dans un contexte géopolitique on ne peut plus incertain. La mise en place des droits de douane américains dits réciproques sème encore un peu plus le doute, mais il faudra attendre la réponse des actuels partenaires commerciaux des Etats-Unis pour prendre la pleine mesure des conséquences de ces multiples guerres commerciales sur les flux internationaux. Quoi qu’il en soit, les céréales européennes ont hier été en grande partie pénalisées par le rebond de la parité euro-dollar d’environ 1.085 à 1.110. Le blé Euronext cède notamment -1 €/t en chutant à 221 €/t sur l’échéance Mai 2025, préservant tout de même pour l’instant son support des 220 €/t. Ces inquiétudes géopolitiques continuent de reléguer au second plan les fondamentaux. Les quelques nouveaux courants d’affaires réalisés par le blé français à l’export ne sont pas suffisants pour inverser dès à présent la tendance. De plus, avec le rebond de l’euro-dollar, le blé français redevient moins compétitif que le blé ukrainien, pour la première fois depuis la mi-février. Dans le même temps, le blé américain reste le moins cher du monde et réalise de meilleures ventes à l’export qu’attendu cette semaine, ce qui limite son repli à Chicago.

Blé tendre

Sous la pression de l'euro-dollar

Depuis la fin du mois de mars, le prix de l’orge fourragère est retombé sous les 200 €/t en rendu Rouen, niveau de prix qui était en place depuis la mi-décembre. Il faut dire que le regain de fermeté de l’euro-dollar joue le premier rôle dans la baisse du prix des céréales en euros. Le début de possibles et nombreuses guerres commerciales lancées par Donald Trump fait certes craindre un ralentissement de la croissance mondiale, mais suscite surtout des inquiétudes sur la croissance américaine. C’est dans ce contexte que le dollar s’affaiblit et que l’euro se raffermit. Si cette actualité monopolise le devant de la scène, les fondamentaux ne doivent pas pour autant être occultés. La période de weather market s’ouvre et pourrait apporter du soutien aux cours. En France, l’implantation des orges d’hiver soulève quelques inquiétudes. Ces craintes sont cependant pour l’instant occultées par le retour de précipitations salvatrices en mer Noire.

Orge mouture

La géopolitique dirige les cours

L’effet du « libération day » aura été conséquent sur les cours des matières premières agricoles, qui auront évolués dans le rouge la majeure partie de la journée hier. Les droits d’importations dits « réciproques » imposés par les USA sur de nombreux pays, dont l’Asie , entraine des craintes de la part des investisseurs concernant une éventuelle perte de débouché pour les USA. Dans ce contexte morose sur la scène internationale, les orges brassicoles continuent de perdre du terrain  pour s’afficher à 216 €/t en FOB Creil. Les échanges sont particulièrement limités, comme souvent à cette période de l'année et les volumes disponibles sur la fin de campagne rassurent. Faute de demande, la prime brassicole continue de s’effriter pour s’afficher à seulement 5€/t par rapport à de l’orge fourragère à Creil. Dans ce marché fermé, les orges continueront d’évoluer au gré du complexe céréalier, lui-même dépendant à court terme de la situation à l’internationale. 

Orge brassicole de printemps

Les annonces macroéconomiques pèsent sur les cereales

Le chaos se poursuit sur la scène internationale, et le marché intègre désormais les nouveaux éléments très attendus après les annonces du « libération day ». D.Trump estompe enfin les doutes quant aux détails des droits de douane, et provoque la chute des cours sur l’ensemble des marchés, que ce soit sur les actions ou le matières premières agricoles. Le maïs est un des produits particulièrement touchés, avec près de 40% des exportations américaines allant vers des pays asiatiques ciblés par les droits de douane. Le marché attend maintenant la réponse des pays concernés, impliquant de potentiel perte de débouchés pour les USA. Si les effets pourraient être davantage perçus sur la prochaine campagne, le marché intègre néanmoins cette nouvelle donnée avec scepticisme à court terme . Le marché de Chicago clôture finalement dans le vert hier , mais Euronext se montre une fois de plus moins résilient, en perdant-2.25€/t à 209.50 sur l’échéance Juin 25. Dans un marché en peine concernant la demande en Europe, les éléments macroéconomiques sont aujourd’hui sur le devant de la scène. Les éléments climatiques arrivent désormais au second plan, mais ne manqueront pas d’animer les marché d’ici peu, avec en Amérique du Sud l’arrivée de la période de floraison au mois de Mai.   

Maïs

Le marché intègre les annonces du "Liberation day"

&#128227;&nbsp;R&eacute;union de restitution&nbsp;d&rsquo;information :&nbsp;Jeudi 10 avril de 15h30 &agrave; 18h (&agrave; distance)&nbsp;en partenariat avec l&rsquo;IRTA (Instituto de Investigacion y Tecnologia Agroalimentarias), en charge de la diffusion des r&eacute;sultats et conclusions de PigStun Project au niveau europ&eacute;en.PigStun Project vise &agrave; proposer aux abattoirs de porcs de l&rsquo;UE utilisateurs de CO2 pour &eacute;tourdir les porcs, &agrave; choisir des syst&egrave;mes plus respectueux du bien-&ecirc;tre des animaux, en testant la faisabilit&eacute; technique d&rsquo;alternatives prometteuses. Les alternatives pr&eacute;sent&eacute;es pendant la r&eacute;union : &ndash;&nbsp;Syst&egrave;me R&eacute;trofit &agrave; l&rsquo;Argon, &ndash; Syst&egrave;me &agrave; l&rsquo;H&eacute;lium, &ndash; Etourdissement sous Atmosph&egrave;re Contr&ocirc;l&eacute;e optimis&eacute; &ndash; Etourdissement &eacute;lectrique am&eacute;lior&eacute;. Description du syst&egrave;me, avantages et les inconv&eacute;nients&nbsp;de ces alternatives, impact &eacute;conomique, environnemental et sur le travail et le bien-&ecirc;tre des animaux. La pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats de PigStun Project sera en&nbsp;Fran&ccedil;ais,&nbsp;y compris les Questions et discussion pendant le webinaire car l&rsquo;IFIP, partenaire de diffusion des r&eacute;sultats, g&egrave;rera les questions en fran&ccedil;ais dans le Tchat &hellip; Attention : Inscription en anglais en 2 &eacute;tapes, d&rsquo;abord s&rsquo;inscrire sur la plateforme IRTA (porteur du projet europ&eacute;en) puis au webinaire &agrave; partir de ce site&hellip;<a href="https://reserves.irta.cat/pigstun-project-webinar-france-presenting-four-alternatives-to-co2-stunning?user_id=14469&amp;timestamp=1741856306&amp;code=8edea36aba2de53b78daad9007c577d2458e2f343441dacdbb1ffa576565b415&amp;lang=en" target="_blank" title="Inscription (gratuit">&#128073;&nbsp;Inscription (gratuit) :</a> &nbsp;Webinaire anim&eacute; par Patrick Chevillon, ing&eacute;nieur en charge du dossier Bien-&ecirc;tre des porcs &agrave; l&rsquo;abattoir au P&ocirc;le Viandes et Charcuteries &agrave; l&rsquo;IFIP, en collaboration avec Mathieu Monziols, Eric Gault, et&nbsp;Gwendoline Herv&eacute;&nbsp;(v&eacute;t&eacute;rinaire au P&ocirc;le Techniques d&rsquo;&eacute;levage)<a href="https://reserves.irta.cat/pigstun-project-webinar-france-presenting-four-alternatives-to-co2-stunning?user_id=14469&amp;timestamp=1741856306&amp;code=8edea36aba2de53b78daad9007c577d2458e2f343441dacdbb1ffa576565b415&amp;lang=en" target="_blank" title="Pour s'inscrire : ici (en anglais)">Pour s'inscrire : ici (en anglais)</a>

[Porcs] Amélioration du bien-être des porcs à l’abattage

medFEL rassemble 250 exposants, producteurs de fruits &amp; l&eacute;gumes, op&eacute;rateurs du march&eacute;, fournisseurs de process, d&rsquo;emballage et de logistique&hellip;Un salon pour : Enseignes de la grande distribution, import/export, centrales, grossistes, d&eacute;taillants bio, restauration, industriels de la transformation&nbsp;: tous les professionnels &agrave; la recherche de fruits et l&eacute;gumes sont pr&eacute;sents au seul rendez-vous fran&ccedil;ais enti&egrave;rement d&eacute;di&eacute; &agrave; cette fili&egrave;re o&ugrave; exposent coop&eacute;ratives, metteurs en march&eacute;, marques et transformateurs, laboratoires, soci&eacute;t&eacute;s de services et start-ups.<a href="https://www.medfel.com/medemploi-le-rendez-vous-metier-de-la-filiere-fruits-legumes/" target="_blank">MedEMPLOI : le rendez-vous m&eacute;tier de la fili&egrave;re Fruits &amp; L&eacute;gumes</a>Depuis 2023, medFEL met l&rsquo;accent sur&nbsp;les probl&eacute;matiques m&eacute;tier de la fili&egrave;re Fruits &amp; L&eacute;gumes&nbsp;et ouvre&nbsp;deux ateliers medEMPLOI pour accompagner les professionnels dans leurs actions RH.<a href="https://www.medfel.com/linnovation-au-coeur-du-salon" target="_blank">L&rsquo;innovation et la bio au coeur du salon</a>D&eacute;couvrez le Lab&rsquo;Innov et la bio &agrave; medFEL !Tarif :&nbsp;Le&nbsp;badge d&rsquo;entr&eacute;e est gratuit&nbsp;en vous inscrivant&nbsp;<a href="https://www.medfel.com/entree-gratuite/" target="_blank">ici</a>. Il est valable pendant les 2 jours de salonRestauration :&nbsp;Restauration assise et snacking, plus d&rsquo;informations &agrave; venir.&nbsp;<h3>&nbsp;</h3>&nbsp;

Salon MedFel

Foire au b&eacute;tail le 1er jour (chevaux, vaches, moutons, cochons, ch&egrave;vres, animaux exotiques )+ 600 exposants - 100 000 visiteurs - 11 restaurants + nombreux bars, buvettes et stands de restauration rapide - 10 hectares d&rsquo;exposition et 10 kilom&egrave;tres d&rsquo;all&eacute;es&nbsp;- 1000 m2 d&rsquo;exposition couverte&nbsp;Entr&eacute;e gratuite&nbsp;19 Parkings payants au profit des associations du villageSeront pr&eacute;sents&nbsp;: Tous commerces : Mat&eacute;riel agricole &amp; travaux publics, horticulture, habitat, meubles, loisirs, camelots, volailles, chiens, alimentation, f&ecirc;te foraine, outillage, voitures, quads, motos, etc&hellip;, b&eacute;tail uniquement le samedi.&nbsp;&nbsp;

54e foire de printemps de Beaucroissant

Webinaire en direct&nbsp; pour apporter &agrave; votre entreprise une analyse sur l&rsquo;actualit&eacute; &eacute;conomique porcine. Organis&eacute;s et pr&eacute;sent&eacute;s par les &eacute;conomistes de l&rsquo;IFIP :&nbsp;Elisa Husson (march&eacute; du porc), L&eacute;a Dulon (march&eacute;s des mati&egrave;res premi&egrave;res et aliment) et Nicolas Rouault (veille internationale aval de la fili&egrave;re)Les&nbsp;sujets d&rsquo;actualit&eacute;s trait&eacute;s&nbsp;:&nbsp;situation des prix,&nbsp;commerce international,&nbsp;pr&eacute;visions de production,&nbsp;focus sur des entreprises leaders du march&eacute; mondial&hellip;Temps d&rsquo;&eacute;changes et de partage :&nbsp;posez vos questions et b&eacute;n&eacute;ficiez&nbsp;des expertises en live !<ul><li>En pratique :&nbsp;inscrivez-vous en ligne via le formulaire et un lien Teams vous sera envoy&eacute; sur votre mail chaque mois.&nbsp; 8 sessions programm&eacute;es en&nbsp;2025&nbsp;:&nbsp;<s>25/02</s> ; <s>18/03</s> ; 29/04 ; 20/05 ; 09/09 ; 14/10 ; 18/11 ; 16/12&nbsp;de 11h &agrave; 12h</li></ul><ul><li>En compl&eacute;ment de la veille internationale comment&eacute;e, plusieurs focus sp&eacute;cifiques sont propos&eacute;s toute l&rsquo;ann&eacute;e avec la participation de l&rsquo;ensemble des experts du service Economie.</li></ul><ul><li>&Agrave; quel prix ? 3 possibilit&eacute;s :<ul><li>Un abonnement annuel &agrave;&nbsp;333 &euro; HT (400 &euro; TTC)&nbsp;</li><li>Un abonnement annuel au prix de&nbsp;266.67 &euro; HT&nbsp;(remise de 20 %)&nbsp;si abonnement Place des March&eacute;s en cours</li><li>Une session propos&eacute;e au prix unitaire de&nbsp;50 &euro; HT/webinaire (60 &euro; TTC)</li></ul></li><li>A noter sur votre agenda : RDV le mardi 29 avril&nbsp;2025 &agrave;&nbsp;11 h&nbsp;pour la deuxi&egrave;me&nbsp;session de l&rsquo;ann&eacute;e</li></ul>Inscription en ligne obligatoire avant le 29 avril&hellip;Contact inscription :&nbsp;&nbsp;<a href="mailto:manuela.pinel@ifip.asso.fr" target="_blank" title="Manuela Pinel">manuela.pinel@ifip.asso.fr</a><section><h4 style="text-align:center;">Programmation 2025</h4></section><section><table><thead><tr><th>Dates</th><th>Th&eacute;matiques abord&eacute;es</th></tr></thead><tbody><tr><td><s>25 f&eacute;vrier 2025</s></td><td><s>Consommation de viandes et charcuterie salaison de porc : les enseignements de l&rsquo;ann&eacute;e</s></td></tr><tr><td><s>18 mars 2025</s></td><td><s>Faciliter l&rsquo;installation gr&acirc;ce &agrave; la mixit&eacute; porcins-bovins (projet Aporthe)</s></td></tr><tr><td>29 avril 2025</td><td>Comp&eacute;titivit&eacute; de la fili&egrave;re fran&ccedil;aise en 2023 : comparaisons internationales</td></tr><tr><td>20 mai 2025</td><td>Perspectives march&eacute; du porc et de l&rsquo;aliment</td></tr><tr><td>09 septembre 2025</td><td>Webinaire de rentr&eacute;e</td></tr><tr><td>14 octobre 2025</td><td>Focus USA</td></tr><tr><td>18 novembre 2025</td><td>Comp&eacute;titivit&eacute; Interpig</td></tr><tr><td>16 d&eacute;cembre 2025</td><td>Analyse de la fili&egrave;re porcine espagnole</td></tr></tbody></table></section><a href="https://ifip.asso.fr/inscription-au-webinaire-actuporc/" target="_blank" title="Inscription en ligne">Inscription en ligne</a>

[Porcs] Webinaire Actu’Porc, Parlons Economie (29/04)

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Une installation en agriculture est toujours une grande aventure. C&rsquo;est la concr&eacute;tisation d&rsquo;un projet que le candidat porte depuis longtemps et qu&rsquo;il a construit sur les plans technique, &eacute;conomique, juridique, foncier, bancaire, administratif, r&eacute;glementaire&hellip;, dans le cadre d&rsquo;un parcours tr&egrave;s accompagn&eacute; et tr&egrave;s codifi&eacute;.Cons&eacute;quence de ce parcours solide : les &eacute;checs d&rsquo;installation sont plus rares en agriculture que dans d&rsquo;autres secteurs d&rsquo;activit&eacute;, ce qui est une bonne nouvelle, au vu de l&rsquo;importance du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations. Mais il en ressort aussi qu&rsquo;une grande partie des &eacute;checs, lorsqu&rsquo;ils surviennent, ne sont pas li&eacute;s &agrave; des facteurs techniques ou &eacute;conomiques&nbsp;: ils r&eacute;sultent de difficult&eacute;s dans les relations humaines.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nombre-d-installations-a-baisse-de-3-6-en-2023-et-plus-encore-chez-les-jeunes" target="_blank">Les nombre d&rsquo;installations a baiss&eacute; de 3,6% en 2023, et plus encore chez les jeunes</a>
</aside>
<h2>&laquo;&nbsp;Je me sens l&eacute;gitime en milieu agricole&nbsp;&raquo;</h2>Les relations humaines difficiles, c&rsquo;est justement la sp&eacute;cialit&eacute; de C&eacute;cile Lallou&eacute;, m&eacute;diatrice depuis trois ans. Son dipl&ocirc;me, un &laquo;&nbsp;certificat de sp&eacute;cialisation en n&eacute;gociation et m&eacute;diation en milieu professionnel&nbsp;&raquo;, lui permet d&rsquo;exercer dans tout type de milieu. Mais c&rsquo;est dans le milieu agricole qu&rsquo;elle se sent &laquo;&nbsp;la plus l&eacute;gitime&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Mes parents &eacute;taient agriculteurs. J&rsquo;ai un BTS agricole et j&rsquo;ai exerc&eacute; pendant 10 ans comme conseill&egrave;re d&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo;, relate-t-elle. Avant d&rsquo;&ecirc;tre m&eacute;diatrice, C&eacute;cile a aussi occup&eacute; plusieurs postes &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture, dans les services environnement et emploi. Et encore avant, elle s&rsquo;est install&eacute;e comme associ&eacute;e au sein d&rsquo;un Gaec comprenant deux couples de deux g&eacute;n&eacute;rations diff&eacute;rentes.<h2>Apr&egrave;s l&rsquo;euphorie de l&rsquo;installation </h2>Cette exp&eacute;rience a &eacute;t&eacute; br&egrave;ve, moins d&rsquo;une ann&eacute;e en 2016, mais douloureuse sur les plans psychologique, physique, et m&ecirc;me financier. De ces souffrances, qui ont affect&eacute; toute sa famille (car son conjoint &eacute;tait lui aussi install&eacute;), C&eacute;cile en fait aujourd&rsquo;hui une force&nbsp;: son histoire personnelle l&rsquo;aide &agrave; comprendre les situations similaires qui se pr&eacute;sentent &agrave; elle.Les installations &laquo;&nbsp;qui se passent mal&nbsp;&raquo; repr&eacute;sentent en effet une bonne partie des demandes de m&eacute;diations que re&ccedil;oit C&eacute;cile. &laquo;&nbsp;Souvent, au tout d&eacute;but d&rsquo;une installation, il y a une sorte d&rsquo;euphorie, tout le monde se focalise sur le projet, sur le mat&eacute;riel&nbsp;: le nouveau b&acirc;timent, le nouvel atelier. Et on oublie l&rsquo;essentiel&nbsp;: comment chacun s&rsquo;&eacute;panouit, comment chacun g&egrave;re son temps. C&rsquo;est alors que surviennent les probl&egrave;mes relationnels&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/0/5/3/7003505-1-fre-FR/a923cf5065ce-2pcmedia2.jpg" alt="" height="1608" width="1684" /><figcaption>&laquo; Le monde agricole est tr&egrave;s taiseux, tr&egrave;s pudique, on parle peu de ses sentiments. Alors que paradoxalement, c&rsquo;est un milieu o&ugrave; l&rsquo;on met ses tripes &raquo;. M&eacute;diatrice en milieu professionnel, C&eacute;cile Lallou&eacute; intervient surtout en Loire-Atlantique et Ille et Vilaine. (cr&eacute;dits photo : Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2>&laquo;&nbsp;Il n&rsquo;y a pas de raison qu&rsquo;on ne s&rsquo;entende pas bien&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Le sch&eacute;ma typique, c&rsquo;est le Gaec parent/enfant, poursuit C&eacute;cile. Avant l&rsquo;installation, ils se disent&nbsp;: "On n&rsquo;a pas besoin de se parler, il n&rsquo;y a pas de raison qu&rsquo;on ne s&rsquo;entende pas bien&nbsp;!" &raquo;. Cons&eacute;quence&nbsp;: les futurs associ&eacute;s ne prennent pas le temps de se poser pour discuter ensemble du projet d&rsquo;entreprise, des pr&eacute;l&egrave;vements priv&eacute;s, du r&egrave;glement int&eacute;rieur, comme on le ferait avec un tiers.Contrairement &agrave; ce qu&rsquo;ils croient, les parents/enfants associ&eacute;s dans une exploitation, ou juste en situation de c&eacute;dant/repreneur, ont de multiples raisons de ne pas bien s&rsquo;entendre : &laquo;&nbsp;Ils sont diff&eacute;rents en &acirc;ge et en g&eacute;n&eacute;ration, ils ne sont pas au m&ecirc;me stade de carri&egrave;re -l&rsquo;un la termine, l&rsquo;autre la d&eacute;marre-, ni aux m&ecirc;mes &eacute;tapes de vie familiale. Et ils ont souvent des attentes, des envies et des objectifs diff&eacute;rents&hellip;&nbsp;&raquo;, analyse la m&eacute;diatrice.Un point sur lequel C&eacute;cile constate souvent des divergences, c&rsquo;est &laquo;&nbsp;la place du travail dans la vie&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Pour certains agriculteurs parmi les plus anciens, le travail passe avant tout, avant m&ecirc;me la famille. Un associ&eacute; qui partirait le soir &agrave; 18 heures pour conduire son enfant &agrave; une activit&eacute; serait mal vu. Et je ne parle m&ecirc;me pas d&rsquo;un jeune papa qui prendrait son cong&eacute; paternit&eacute;&hellip;&raquo;. <aside class="read-also">
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<h2>&laquo;&nbsp;On est partis de rien et vous, vous avez d&eacute;j&agrave; tout&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;La g&eacute;n&eacute;ration des parents est souvent &laquo;&nbsp;partie de rien&nbsp;&raquo; et elle a l&rsquo;impression que les nouveaux arrivants &laquo;&nbsp;ont d&eacute;j&agrave; tout&nbsp;&raquo; &agrave; leur installation&nbsp;&raquo;. Il peut s&rsquo;ensuivre des sentiments de jalousie, des m&eacute;canismes de culpabilisation, d&rsquo;emprise... D&rsquo;autant plus douloureux que cela se d&eacute;roule en famille, &laquo;&nbsp;o&ugrave; tout est m&eacute;lang&eacute;&nbsp;&raquo;.D&rsquo;autres points de frictions que rencontre souvent la m&eacute;diatrice sont la mani&egrave;re de travailler (l&rsquo;exemple typique &eacute;tant la traite robotis&eacute;e qui n&rsquo;est pas accept&eacute;e par les parents), les objectifs de production, ou encore l&rsquo;acc&egrave;s aux informations&nbsp;: &laquo;&nbsp;Parfois, tout l&rsquo;administratif reste chez les parents. Le nouvel install&eacute; n&rsquo;a pas un acc&egrave;s facile aux papiers &raquo;, remarque C&eacute;cile.Cette in&eacute;galit&eacute; de l&rsquo;acc&egrave;s aux informations est souvent le reflet de l&rsquo;in&eacute;galit&eacute; dans le Gaec&nbsp;: les enfants associ&eacute;s restent &laquo;&nbsp;les enfants&nbsp;&raquo;, ils ne sont associ&eacute;s que &laquo;&nbsp;sur le papier&nbsp;&raquo; et sont parfois consid&eacute;r&eacute;s presque comme des salari&eacute;s. Difficult&eacute; suppl&eacute;mentaire&nbsp;: le monde agricole reste un univers assez pudique, assez taiseux, o&ugrave; l&rsquo;on parle peu de ses sentiments.<h2>&laquo;&nbsp;La m&eacute;diation n&rsquo;est pas une science exacte&nbsp;&raquo;</h2>Les m&eacute;diations que r&eacute;alisent C&eacute;cile permettent en g&eacute;n&eacute;ral de reprendre les &eacute;changes, entre des gens qui ne communiquent plus du tout. &laquo;&nbsp;Ils ne se parlent plus, ils ne s&rsquo;&eacute;coutent plus. Quand enfin ils parviennent &agrave; s&rsquo;&eacute;couter, ils sont surpris et disent "je ne pensais pas que j&rsquo;avais fait autant de mal" &raquo;. Les sentiments refoul&eacute;s parviennent &agrave; &ecirc;tre exprim&eacute;s, et celui que C&eacute;cile rencontre le plus souvent c&rsquo;est la peur&nbsp;: peur de l&rsquo;&eacute;chec, peur de ne plus avoir sa place dans l&rsquo;exploitation ou dans la soci&eacute;t&eacute;, peur de faire de la peine &agrave; l&rsquo;autre. &laquo;&nbsp;Il y a aussi souvent beaucoup d&rsquo;amour, mais il est exprim&eacute; de mani&egrave;re maladroite&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;La m&eacute;diation n&rsquo;est pas une science exacte. Je ne sais jamais &agrave; l&rsquo;avance quelle sera l&rsquo;issue. Parfois ils se s&eacute;parent, parfois ils vont trouver une solution pour continuer &agrave; travailler ensemble. Souvent, ils sont d&rsquo;accord sur une chose&nbsp;: sauver l&rsquo;exploitation. Ce n&rsquo;est jamais moi qui trouve la solution. C&rsquo;est eux. Et comme elle vient d&rsquo;eux, je sais qu&rsquo;ils vont s&rsquo;y tenir&nbsp;&raquo;, estime C&eacute;cile. &laquo; Je sais aussi que lorsque les gens font la d&eacute;marche de m&rsquo;appeler, c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; presque gagn&eacute;&nbsp;&raquo;.&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3>Besoin d&rsquo;un m&eacute;diateur &nbsp;?</h3>C&eacute;cile Lallou&eacute; reconnait qu&rsquo;elle trouve aujourd&rsquo;hui facilement ses clients sur son secteur (Loire-Atlantique-Ille et Vilaine), via le bouche &agrave; oreille. Elle poss&egrave;de aussi <a href="https://cecilelalloue.wixsite.com/mediateur-agricole" target="_blank" title="">un site internet</a> pour se faire conna&icirc;tre. Il n&rsquo;existe pas d&rsquo;ordre des m&eacute;diateurs en milieu professionnel, mais plusieurs associations et organisations de m&eacute;diateurs, auxquelles certains d&rsquo;entre eux peuvent adh&eacute;rer (on peut les retrouver sur internet en tapant "association de m&eacute;diation en milieu professionnel").&nbsp;</td></tr></tbody></table>

Les installations agricoles sont précieuses pour assurer l’avenir de l’agriculture française. Mais parfois, tout ne se passe pas comme prévu. Car dans la préparation de l’installation, le facteur humain a été mis au second plan, voire négligé. Rencontre avec une médiatrice professionnelle, qui intervient souvent dans des situations de crise post-installation.

« Ils ne se parlent plus, ne s’écoutent plus » : la médiation, un remède pour désamorcer les tensions au sein des exploitations

Depuis son arriv&eacute;e au pouvoir, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-soir-les-annonces-de-donald-trump-pourraient-faire-chuter-le-marche-des-cereales" target="_blank" title="">Donald Trump n'a cess&eacute; de d&eacute;noncer les pratiques commerciales qu'il juge d&eacute;loyales</a>, - "nous sommes la tirelire dans laquelle tout le monde vole, depuis des ann&eacute;es, des d&eacute;cennies&nbsp;",&nbsp;et pr&ocirc;ne un retour au protectionnisme.&nbsp;Sa volont&eacute; de "rendre toute&nbsp;sa&nbsp;grandeur &agrave; l'Am&eacute;rique" se traduit par des mesures protectionnistes,&nbsp;et&nbsp;le "Made in America".&nbsp;Et tant pis si ses revirements incessants augmentent la crainte des march&eacute;s. Tant pis&nbsp;si &ccedil;a peut encourager des pays &agrave; adopter des strat&eacute;gies d&eacute;fensives. Pour l&rsquo;instant, aucun d&eacute;tail n&rsquo;a &eacute;t&eacute; donn&eacute; pour les c&eacute;r&eacute;ales, mais <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-taxes-de-donald-trump-mettront-elles-a-mal-le-marche-du-mais" target="_blank" title="">les investisseurs restent craintifs</a> et les cours font les montagnes russes.&nbsp;&nbsp;<h2>Des stocks mondiaux sous tension</h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/au-lendemain-du-liberation-day-l-agroalimentaire-tricolore-dans-l-expectative" target="_blank" title="">Sa politique &laquo;&nbsp;America first&nbsp;&raquo;</a>,&nbsp;imposer des taxes&nbsp;pour r&eacute;duire la d&eacute;pendance aux produits &eacute;trangers et stimuler la production nationale,&nbsp;n'est pas sans inconv&eacute;nients, du moins pour le march&eacute; des c&eacute;r&eacute;ales. Aux &Eacute;tats-Unis, malgr&eacute; une r&eacute;duction des surfaces cultiv&eacute;es de 1,6 %, la production est attendue &agrave; 50,5 millions de tonnes de bl&eacute;, contre 49,3 millions en&nbsp;2023-2024.&nbsp;Si cette dynamique se confirme, les stocks am&eacute;ricains pourraient augmenter, renfor&ccedil;ant ainsi la position du pays sur les march&eacute;s internationaux.Dans ce contexte d&eacute;j&agrave; incertain, la situation des stocks mondiaux de c&eacute;r&eacute;ales est particuli&egrave;rement pr&eacute;occupante. Selon les derni&egrave;res donn&eacute;es du Conseil international des c&eacute;r&eacute;ales (CIC), les stocks sont en repli pour la cinqui&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, atteignant un niveau bas de 589 millions de tonnes. Cette faiblesse structurelle rend le march&eacute; extr&ecirc;mement vuln&eacute;rable <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ouragan-kirk-une-catastrophe-pour-les-agriculteurs" target="_blank" title="">aux chocs climatiques</a>, politiques ou &eacute;conomiques.Face &agrave; cette situation, plusieurs pays ont opt&eacute; pour une strat&eacute;gie de stockage.&nbsp;L&rsquo;Egypte, premier importateur mondial de bl&eacute;, a r&eacute;cemment annonc&eacute; son intention d&rsquo;augmenter ses capacit&eacute;s de stockage de 30 % d&rsquo;ici 2027, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2025-le-maroc-invite-special-sur-fond-de-tensions-franco-algeriennes" target="_blank" title="">tandis que l&rsquo;Alg&eacute;rie ambitionne de tripler ses capacit&eacute;s</a> &agrave; 9 millions de tonnes. Sans oublier la Chine&nbsp;! Bien qu&rsquo;elle ach&egrave;te massivement &ndash; selon les campagnes &ndash; depuis plusieurs ann&eacute;es d&eacute;j&agrave;, elle est championne du monde des r&eacute;serves (plus de 140 millions de tonnes). Et fid&egrave;le au secret, elle ne communique pas sur ses chiffres r&eacute;els. En tout cas, gr&acirc;ce &agrave; ses capacit&eacute;s de stockage, elle exerce une pression non n&eacute;gligeable sur les cours.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/importations-de-cereales-pourquoi-la-chine-est-en-retrait" target="_blank" title="">Importations de c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;: pourquoi la Chine est en retrait&nbsp;?</a>
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<h2>L'Europe sur la corde raide</h2>L'Union europ&eacute;enne, fortement d&eacute;pendante des importations de ma&iuml;s am&eacute;ricain, se trouve dans une position d&eacute;licate. La menace de contre-tarifs sur les produits am&eacute;ricains plane, mais <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/taxes-trump-des-repercussions-sur-les-produits-agricoles-du-puy-de-dome" target="_blank" title="">une guerre commerciale ouverte serait d&eacute;sastreuse</a> pour l'&eacute;conomie europ&eacute;enne. Bien qu'aucune proposition officielle n'ait &eacute;t&eacute; faite concernant un stock tampon &agrave; Bruxelles, l'id&eacute;e pourrait &eacute;merger face &agrave; ce dilemme. Cependant, le co&ucirc;t &eacute;lev&eacute; et les potentielles distorsions de march&eacute; qu'un tel stock pourrait engendrer suscitent des r&eacute;serves. &Agrave; grande &eacute;chelle, une accumulation excessive de stocks pourrait &eacute;galement entra&icirc;ner des distorsions de prix au d&eacute;triment des agriculteurs.<h2>Vers un nouveau paradigme ?&nbsp;</h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/que-contient-la-loi-d-orientation-pour-la-souverainete-alimentaire-et-le-renouvellement-des-generations-en-agriculture" target="_blank" title="">La qu&ecirc;te de souverainet&eacute; alimentaire,</a> consid&eacute;r&eacute;e comme marginale il y a quelques ann&eacute;es, est d&eacute;sormais devenue&nbsp;un enjeu central. Les stocks c&eacute;r&eacute;aliers offrent des avantages strat&eacute;giques ind&eacute;niables&nbsp;: ils permettent aux pays exportateurs d&rsquo;exercer un pouvoir significatif sur les prix mondiaux et prot&egrave;gent contre les fluctuations brutales des cours en cas de crise.&nbsp;Pour l&rsquo;instant, il n&rsquo;y a pas de tendance flagrante &agrave; la hausse de stocks de c&eacute;r&eacute;ales, except&eacute; dans certains pays.&nbsp;Cependant,&nbsp;les volont&eacute;s protectionnistes qui se propagent &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du globe, rendent tout &agrave; fait plausible une hausse des stocks c&eacute;r&eacute;aliers pour se pr&eacute;munir des tensions g&eacute;opolitiques et&nbsp;des al&eacute;as climatiques de plus en plus fr&eacute;quents. Faut-il craindre une course aux stocks g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e ? Non, mais la vigilance reste de mise.&nbsp;

La planète agricole retient son souffle. Les nouvelles mesures protectionnistes annoncées par Donald Trump hier, visant à taxer massivement les importations, pourraient-elles bouleverser le marché mondial des céréales ? La question se pose avec d'autant plus d'acuité que les stocks mondiaux sont au plus bas et que les tensions géopolitiques exacerbent l'incertitude. Une course au stockage serait-elle possible ?

810 millions d&rsquo;euros pour les boissons alcoolis&eacute;es, 62 millions d&rsquo;euros pour les produits laitiers, 44 millions d&rsquo;euros pour les produits de la boulangerie-p&acirc;tisserie-biscuiterie, 42 millions d&rsquo;euros pour les confiseries, 20 millions d&rsquo;euros pour les produits amylac&eacute;s et 10 millions d&rsquo;euros pour les le malt, soit un total de 1,1 milliard d&rsquo;euros&nbsp;: tel est la perte de chiffre d&rsquo;affaires que pourrait subir les l&rsquo;industrie agroalimentaire tricolore sur le march&eacute; am&eacute;ricain, suite &agrave; la d&eacute;cision de Donald Trump d&rsquo;appliquer des droits de douane r&eacute;ciproques de 20% sur tous les produits europ&eacute;ens.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-soir-les-annonces-de-donald-trump-pourraient-faire-chuter-le-marche-des-cereales" target="_blank" title="">Ce soir, les annonces de Donald Trump pourraient faire chuter le march&eacute; des c&eacute;r&eacute;ales</a>
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Le pr&eacute;sident am&eacute;ricain qui, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/trump-le-retour-d-un-carnivore-en-politique" target="_blank">pendant sa campagne &eacute;lectorale</a>, avait qualifi&eacute; les &laquo;&nbsp;tariffs&nbsp;&raquo; [droits de douane] de &laquo;&nbsp;plus beau mot du dictionnaire&nbsp;&raquo; a annonc&eacute; le 2 avril l&rsquo;application de nouvelles taxes&nbsp;aux pays du monde entier - hors Russie - dans des proportions comprises entre 10% (pour le Royaume-Uni par exemple) et 50% (pour&nbsp;le Lesotho et Saint-Pierre-et-Miquelon).&nbsp;Un 2 avril 2025 qualifi&eacute; de &laquo; Liberation Day&nbsp;&raquo; par le pr&eacute;sident am&eacute;ricain, d&eacute;clarant que son pays &laquo;&nbsp;se fait avoir depuis des ann&eacute;es&nbsp;&raquo;.&nbsp; A compter du 5 avril, une taxe universelle de 10% s&rsquo;appliquera &agrave; l&rsquo;ensemble des importations. Pour l'Europe, les droits r&eacute;ciproques de 20% s&rsquo;appliqueront &agrave; compter du 9 avril &agrave; &laquo;&nbsp;6h01&nbsp;&raquo;. La Chine est quant &agrave; elle frapp&eacute;e d&rsquo;un taux de 34%.<div
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<h2>L&rsquo;appel &agrave; la mod&eacute;ration de la fili&egrave;re vitivinicole</h2>Le coup est rude pour la des vins et spiritueux, m&ecirc;me si Donald Trump avait brandi un temps la menace de taxes les boissons alcoolis&eacute;es de 200%. Les Etats-Unis sont en effet la premi&egrave;re destination &agrave; l&rsquo;export des alcools fran&ccedil;ais, totalisant &agrave; 24,5% du total des exportations, loin devant le Royaume-Uni (10,7%) et la Chine (6,1%). En 2024, notre pays y a export&eacute; pour 2,3 milliards d&rsquo;euros de vins et 1,48 milliard d&rsquo;euros de spiritueux.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/taxes-trump-la-filiere-vitivinicole-appelle-a-poursuivre-les-negociations" target="_blank" title="">Taxes Trump&nbsp;: la fili&egrave;re vitivinicole appelle &agrave; poursuivre les n&eacute;gociations</a>
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&laquo;&nbsp;Nous encourageons avec force, la Commission europ&eacute;enne &agrave; ouvrir des n&eacute;gociations justes et apais&eacute;es pour nous permettre d&rsquo;obtenir une baisse de cette taxation afin de maintenir les flux commerciaux plus que jamais n&eacute;cessaires dans le contexte que nous vivons&nbsp;&raquo; a r&eacute;agi la Conf&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin &agrave; appellations d&rsquo;origine contr&ocirc;l&eacute;es (CNAOC). La d&eacute;cision am&eacute;ricaine est d&rsquo;autant plus malvenue que &laquo;&nbsp;la viticulture fran&ccedil;aise a d&eacute;j&agrave; un genou &agrave; terre&nbsp;&raquo;, selon l&rsquo;expression de la CNAOC, citant l&rsquo;inflation, les al&eacute;as climatiques, la baisse de la consommation, le nombre de cessations d&rsquo;activit&eacute; ou encore les 50.000 hectares arrach&eacute;s au cours de la p&eacute;riode r&eacute;cente, avec notamment <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vigne-des-demandes-d-arrachage-a-hauteur-de-27-461-hectares" target="_blank">le plan de r&eacute;duction du potentiel viticole national</a> et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/arrachages-a-bordeaux-feu-vert-de-l-ue" target="_blank">le dispositif d&rsquo;arrachage sanitaire propre au vignoble bordelais</a>.<h2>Riposter en vue d'une d&eacute;sescalade</h2>De son c&ocirc;t&eacute;, l&rsquo;ANIA &laquo;&nbsp;enjoint les pouvoirs publics fran&ccedil;ais et europ&eacute;en &agrave; pr&eacute;server les entreprises alimentaires dans la n&eacute;gociation en cours avec les &Eacute;tats-Unis et dans le cadre de possibles contremesures europ&eacute;ennes. La m&egrave;re des batailles reste pour nos entreprises de retrouver de la comp&eacute;titivit&eacute; et stopper la sur-r&eacute;glementation en France et en Europe&nbsp;&raquo;.Pour la FNSEA, qualifiant la d&eacute;cision am&eacute;ricaine de &laquo;&nbsp;coup de massue&nbsp;&raquo;, la Commission europ&eacute;enne &laquo;&nbsp;doit tenir une position ferme de riposte face &agrave; cette volont&eacute; de guerre commerciale, engager une strat&eacute;gie de r&eacute;ponse diplomatique menant &agrave; une d&eacute;sescalade et, parall&egrave;lement, envisager d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent des mesures d&rsquo;accompagnement des secteurs touch&eacute;s, via des mesures de comp&eacute;titivit&eacute; de simplification et de soutien aux moyens de production&nbsp;&raquo;.<h2>Les r&eacute;actions de Von der Leyen et de Macron</h2>Sur le r&eacute;seau X, la pr&eacute;sidente de la Commission europ&eacute;enne a d&eacute;clar&eacute; que &laquo;&nbsp;l&rsquo;Europe est pr&ecirc;te &agrave; r&eacute;agir. Nous prot&eacute;gerons toujours nos int&eacute;r&ecirc;ts et nos valeurs. Nous sommes &eacute;galement pr&ecirc;ts &agrave; nous engager. Et passer de la confrontation &agrave; la n&eacute;gociation&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le pr&eacute;sident fran&ccedil;ais a r&eacute;uni jeudi &agrave; l&rsquo;Elys&eacute;e, autour de plusieurs membres du gouvernement dont le Premier ministre, des repr&eacute;sentants des secteurs &eacute;conomiques les plus impact&eacute;s par les nouveaux droits de douane. D&eacute;non&ccedil;ant &laquo;&nbsp;une d&eacute;cision brutale et infond&eacute;e&nbsp;&raquo;, dont &laquo;&nbsp;l&rsquo;&eacute;conomie et les Am&eacute;ricains sortiront plus faibles et plus pauvres&nbsp;&raquo;, Emmanuel Macron a &eacute;voqu&eacute; une riposte &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon europ&eacute;en, appelant les Europ&eacute;ens &laquo;&nbsp;&agrave; rester unis&nbsp;et d&eacute;termin&eacute;s (&hellip;) Si les Europ&eacute;ens jouent group&eacute;s, &nbsp;&agrave; ce moment-l&agrave;, nous saurons avoir notre objectif : le d&eacute;mant&egrave;lement des tarifs &raquo; a-t-il d&eacute;clar&eacute;.&nbsp;Il a aussi demand&eacute; aux industriels fran&ccedil;ais de geler leurs investissements aux Etats-Unis, le temps de la n&eacute;gociation.

L’Association nationale des industries alimentaires (ANIA) estime à 1,1 milliard d’euros l'impact induit par l’instauration d’une taxe de 20% sur les produits européens, dont 810 millions d’euros pour les seuls vins et spiritueux. Riposter pour négocier : tel semble être le credo de la France et de l’Union européenne, en attendant les premières mesures de rétorsion.

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